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 « Un conseil : il n'est jamais bon de remuer les fantômes du passé. » [PV River Ayres ]

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Mischa Hopkins

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MessageSujet: « Un conseil : il n'est jamais bon de remuer les fantômes du passé. » [PV River Ayres ]   « Un conseil : il n'est jamais bon de remuer les fantômes du passé. » [PV River Ayres ] EmptyMar 26 Avr - 18:52

00h32, un samedi soir de printemps bien trop chaud, des draps bien trop peu frais et surtout un ventre bien trop vide. Ou peut-être juste une tête bien trop pleine.

Le Bronx. Le bordel. Le pire raffut possible. Le chahut total. Sans dessus dessous. Des pensées en veux-tu en voilà, des idées plus nombreuses que les souvenirs qui remontent du passés, et des projets qui s'agglutinent avant même que j'ai le temps de comprendre le précédent. Je soupire, longuement, seule dans ma chambre ce soir. Je n'arrive pas à me vider le crâne et tout ce qui s'entrechoque dedans me fou alternativement le cafard ou me remplit de motivation. Aussi fatiguant que ça soit de passer d'un état de joie intense à un moment de démoralisation qui me ferai presque sortir quelques larmes, je n'arrive pas à trouver le sommeil ni même juste à fermer l'oeil. Je tends une main et tâtonne ma table de nuit.

Contre mon coeur, mon écureuil s'agite dans son sommeil. Je l'envie et essaie d'apaiser ce que je suppose être un cauchemar ou du moins un rêve très animé en lui grattant la tête du bout du doigt. De l'autre main, je trouve enfin l'objet que je recherche à savoir mon téléphone et mon casque. Une fois enfoncé sur mes oreilles, je n'attends pas plus longtemps pour laisser la musique nettoyer mes esprits. J'essaie de me concentrer sur les paroles, mais le français me rappelle des souvenirs. Mauvais choix. Je passe donc à des paroles anglaises, mais là, le rythme m'emporte trop à mon goût. Seconde erreur, je fronce les sourcils et continue de faire défiler aléatoirement ce qu'il y a de disponible sur mon téléphone.

Au bout d'une dizaine de minutes qui me semblent s'éterniser, je fais glisser mon casque jusqu'à mon cou. Au final, cette idée n'aura fait qu'amplifier la migraine naissante. Mes yeux errent dans la pièce, mon doigt sur le petit crâne de Sparadrap, toujours roulé en boule dans mon décolleté. Mon regard s'arrête sur la fenêtre ouverte et sur le ciel dégagé. Des étoiles brillent, la lune éclaire bien les alentours. D'un mouvement rapide, je regarde l'heure. Un peu plus de 00h ? L'heure parfaite pour une balade au clair de lune. Je souris, un sourire en coin, léger. Je tapote sur la tête de mon petit écureuil en lui chuchotant mes projets, l'animal s'en fou un peu, tant qu'il peut rester blottie contre mon coeur, il est content. J'étire mes bras par réflexe, mon corps n'ayant pas encore eut le temps de s'engourdir et me lève. J'observe ma tenue. Un long t-shirt qui tombe sur mes cuisse. Ça fera l'affaire. J'attrape mon sac bandoulière, y lance de la nourriture diverse et variée, un plaid, mes carnets de dessins, quelques crayons. J'attrape un léger gilet que j'enfile, toujours trop grand pour ma petite carrure de bébé allumette et une paire de Vans aux pieds avant de quitter la pièce.

Les couloirs sont plus que silencieux, pourtant j'ai l'impression qu'il n'est pas 22h. Mains dans les poches, sac sur l'épaule, j'avance rapidement jusqu'à la sortie de l'établissement. J'hésite, un arrêt cafétéria pour piquer quelques trucs à manger ? En repensant à ce que j'ai dans mon sac, je refoule cette idée. Les différents lieux où je pourrais m'installer défilent successivement dans mon esprit alors que mes yeux vagabondent autour de moi. À l'angle du dortoir des carreaux, je m'apprête à tourner pour rejoindre le parc quand mon élan fut stopper net. Je fronce les sourcils, sursaute et me recule d'un pas, espérant très fort ne pas être tombée sur un pion ou un professeur.

Soulagement. Je soupire, rassurée, après avoir constaté que ce n'était qu'un élève. Je le zieute, l'observe de la tête aux pieds. Impossible de mettre un nom sur son visage, ni même une classe à ses habits. Il semble lui aussi en pyjama. Plus grand que moi (même si c'est pas dur).

« - Qu'est ce que tu fais là ? Longer les murs c'est pas une bonne idée, on finit par se foncer dedans, on fait du bruit et on attire les autorités gueulantes... » lançais-je en chuchotant, curieuse de connaître le caractère du jeune homme histoire de savoir si ma soirée allait s'animer ou non.
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River Ayres

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MessageSujet: Re: « Un conseil : il n'est jamais bon de remuer les fantômes du passé. » [PV River Ayres ]   « Un conseil : il n'est jamais bon de remuer les fantômes du passé. » [PV River Ayres ] EmptyMar 26 Avr - 23:34

Cette nuit-là, les températures étaient particulièrement douces. La noirceur du ciel dégagé rendait les constellations resplendissantes, et permettait à la lune en premier quartier de baigner Vecos dans sa pâle lueur. À Rakishou, tout paraissait relativement calme. Dans la cour régnait un calme olympien, parfois perturbé par le vent qui bruissait dans le feuillage des arbres. River contemplait ce spectacle par la fenêtre de sa chambre, qui donnait sur la grande cour de l'académie. Un air passif au visage, il pensait à toutes sortes de choses inutiles : Des pensées qui s'enchaînaient, de façon aléatoire, mais toujours appelées par un fil conducteur. La tête lourde contre son poing, il méditait sur ses journées futures.

Rakishou avait été le théâtre d'évènements marquants, que River avait eu la chance de ne pas connaître, étant nouvellement arrivé. Conséquemment, les conflits entre les classes s'étaient avérés plus notables. Le jeune homme se dit alors qu'il était bien loin de savoir ce qui se tramait dans cet établissement militaire. Pour l'instant, il ne se prononçait sur rien. La mort du directeur, la Résistance, Pandemonium (...) ; il s'agissait de mots qui faisaient écho dans les couloirs, mais que le Trèfle ne put se permettre de commenter.

Finalement extirpé de ses pensées, il se laissa tomber lourdement sur son lit pour s'emparer de son portable, qui affichait l'heure. Il était déjà bien tard : Minuit passé, l'extinction des feux était déjà passée depuis belle lurette. Il fronça les sourcils. Réfléchir autant l'empêchait de dormir. D'un geste brusque, il se redressa en émettant un petit grommellement. Il sortit sans enfiler une seconde couche par dessus sa chemise, refermant le plus doucement possible la porte de sa chambre derrière lui.

Mains dans les poches, il arpenta le couloir sans tenter d'alléger ses pas. Malgré l'obscurité, il s'avança plutôt rapidement, ne faisant pas attention à sur ce qu'il pourrait tomber. Le lycéen n'eut pas d'objectif précis en quittant le dortoir. Il sortit donc du bâtiment Trèfle et emprunta un itinéraire hasardeux, en longeant les murs. Il se souvint alors que quelques rumeurs couraient à propos du parc de détente de Rakishou. Apparemment, il serait hanté par de nombreuses âmes errantes de toute nature, que ce soit monstre ou humain. Même si sa petite balade nocturne consistait à lui vider la tête, il pensa qu'il était temps de mettre les choses au clair. Que ces esprits existent ou non, River voulait désormais en avoir le cœur net, bien qu'il fut un peu sceptique. Direction le parc donc, qui était justement sur son chemin.

Loin de penser qu'il pourrait tomber sur quelqu'un à cette heure-ci, River aborda le tournant, avant de reculer vivement, très surpris. Il avait manqué une collision avec une jeune fille, qui était toute aussi surprise que lui. Il écarquilla les yeux, remarquant qu'elle avait l'air plutôt soulagée. Lui aussi l'était; il poussa un soupir, et avant même qu'il puisse dire quoique ce soit, la demoiselle lui parla :

« - Qu'est ce que tu fais là ? Longer les murs c'est pas une bonne idée, on finit par se foncer dedans, on fait du bruit et on attire les autorités gueulantes... » chuchota-t-elle.

Le brun arqua un sourcil :
« Je te retourne la question ! Et on dirait bien que je ne suis pas le seul à le faire. C'est dangereux de se promener à cette heure-ci, surtout pour les jolies filles. »

River ne put empêcher ce dernier commentaire, restant juste égal à lui même. Au premier abord, il trouva que la jeune fille avait fort caractère. Il la trouvait jolie, aussi. Son regard contenait un magnifique iris bleu-glacé, que le Trèfle jugea plutôt envoûtant. Elle portait également une tenue légère, lui arrivant juste au cuisses (ce que le jeune homme ne détestait pas), indiquant qu'elle sortait du lit. Peut-être qu'elle n'arrivait pas à dormir, elle non plus ?

« L'endroit est plutôt mal choisi pour une promenade, tu pourrais tomber sur un fantôme et en faire des nuits blanches, qui sait... » ajouta-t-il avec un sourire un peu railleur, se penchant légèrement vers elle. Il ne croyait pas vraiment à ces histoires, mais ne réfutait pas totalement la possibilité de leur véracité.

La taquiner était sans doute risqué. Toutefois, le jeune homme ne trouva rien de mieux à faire sur le moment... si ce n'est que l'informer des rumeurs qui circulaient :

« Je te déconseille le parc, sauf si tu ne crois pas aux fantômes. Des rumeurs disent qu'il est hanté. » déclara-t-il en enfouissant ses mains dans ses poches.

Sur ces mots, River pensa que la demoiselle aux yeux bleus n'était sûrement pas du genre à avoir peur de ce genre de choses. Il fut curieux de savoir comment elle prendrait la sorte de sollicitude qu'il eut à son égard, et comment il recevrait sa réaction. Par ailleurs, il ne lui avait pas encore demandé son nom. Ni sa classe...

[Couleur RP #C41B42]
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MessageSujet: Re: « Un conseil : il n'est jamais bon de remuer les fantômes du passé. » [PV River Ayres ]   « Un conseil : il n'est jamais bon de remuer les fantômes du passé. » [PV River Ayres ] EmptyMer 27 Avr - 12:34

Mon regard se rive instantanément sur ses cheveux en pagailles. Un peu court, un peu long quand même, brun commun, ça lui donne presque un côté enfantin, pommé. Je penche la tête sur le côté, légèrement, avant de planter mes yeux dans les siens. Bruns, communs aussi, mais la forme en amande est assez particulière je trouve. Mais après, je ne suis pas là pour m'étaler sur ses détails. Surtout que me dépassant de vingt bons centimètres, j'ai pas envie qu'il prenne ses aises et commence à se lancer dans un discours paternaliste à la con. J'hausse un sourcil, fronce l'autre, et attends sa réponse qui ne se fait pas attendre.

Je lâche un léger soupire, qui ressemble plus à un "pfeu" utilisé pour souffler sur la mèche qui me tombe devant le visage. Réplique un peu bateau quand même faut avouer. Non, vous me retirez pas le fait que le coup du "jolie fille à cette heure là dans un endroit comme ça" c'est tout aussi cliché que la glace à la charmante parce que je suis menthe. Pourtant je tilt sur le "dangereux" de sa phrase. Le parc de l'académie, c'est pas les quartiers chauds de la ville non plus. D'accord, j'ai déjà été envoyé une ou l'autre fois pour dégager des monstres de l'académie, mais après plusieurs années ici, j'ai appris à me défendre et à réagir quand une vilaine bête me prend comme potentiel repas. J'hausse les épaules, croise les bras sous ma poitrine et l'observe l'air de dire "dis m'en plus ?"

Je sens mon petit écureuil utiliser mon bras collé à mes cotes comme d'une branche pour se reposer et j'apprécie sa présence contre moi. Mais revenons à la présence de l'humain devant moi. Bon, allez, je ne relèverai pas ce commentaire sur le côté jolie demoiselle en détresse, je suppose que dans sa tête ça se veut gentil et pas méchant. Un sourire moqueur se dessine sur son visage au fur et à mesure qu'il embraie sur une nouvelle phrase. J'hausse les sourcils puis ricane. Il croit aux fantômes ? C'est mignon comme attitude ! Peut-être que c'est lui qui a besoin de protection après tout. Oui. Je mentirai si je disais que l'idée de l'effrayer un peu ne m'a pas traversé l'esprit. Alors mentalement, je m'organise déjà, je me vois bien faire bouger l'eau d'une flaque, esquisser une silhouette au dessus du lac en contrôlant l'eau de ce dernier ou un tas d'idée du genre.

Mais son flot de phrase continue et m'arrache à mes pensées aussi sadiques qu'amusantes pourtant. Le parc ? Hanté ? Un sourire en coin s'esquisse sur mes joues. Je ne compte pas les nuits à dormir sous un arbre avec ma précédente coloc ou avec un très bon ami de l'époque à laquelle j'étais arrivée. Je secoue la tête et l'observe. Il n'a l'air ni stupide ni naïf pourtant. Assez grand, (bon, très si on le compare à moi mais ça compte pas ça) il semble avoir la tête sur les épaules et dégage même une attitude sérieuse et pas spécialement peureux. Pour preuve, il n'a pas l'air d'avoir plus sursauté que ça quand on s'est foncé dedans, ses yeux ne font pas des aller-retours vers les différentes portes desquelles pourraient sortir un pion ou un professeur et il ne semble absolument pas sur le qui-vive. Pourtant, que l'on soit d'accord, lui comme moi risquons des heures de colles ou de TIG à nettoyer des tables pour avoir bravé le couvre-feu des dortoirs. Alors qu'est-ce qui peut pousser un grand bonhomme comme lui à croire à une histoire de draps sans pattes ? Cette question précisément éveille ma curiosité à elle seule.

« - J'ai déjà entendu ces rumeurs, mais j'ai passé tellement d'heures dans le parc que je doute qu'elles puissent être vraies. » lançais-je pour expliquer que non, je ne crois pas aux fantômes, avant d'embrayer. « Un grand jeune homme comme toi est donc effrayé par d'éventuels lycéens se baladant avec leurs draps sur la tête ? C'est mignon tout plein ! »

Je ricane sans le quitter des yeux, un regard provocateur et un sourire en coin. Je réfléchis rapidement à son comportement qui m'intrigue, à ce sentiment de "jamais vu par ici" et aussi à ce que j'ai embarqué avec moi (savoir si je pourrais éventuellement partager de la nourriture mais surtout si j'avais de quoi se poser tranquillement dans le parc. )

« - Du coup, toi, une nuit dans le parc, ça doit carrément te terroriser c'est ça ? »
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MessageSujet: Re: « Un conseil : il n'est jamais bon de remuer les fantômes du passé. » [PV River Ayres ]   « Un conseil : il n'est jamais bon de remuer les fantômes du passé. » [PV River Ayres ] EmptyJeu 28 Avr - 22:39

Comme il le pensait, la demoiselle au regard azuré n'eut pas l'air plus apeurée que ça à l'idée des rumeurs qui courraient sur le parc. Hanté ou pas, on dirait bien qu'elle y avait passé suffisamment de temps pour ne pas y croire. Voilà une fille intéressante, qui n'avait pas froid aux yeux. Réprimant l'esquisse d'un sourire, River fut ravi de constater à quel genre de personne il avait à faire. En outre, il partageait en grande partie son avis; cette histoire de fantômes ne tenait pas vraiment la route. Toutefois, trop se faisaient l'écho de ces rumeurs, et beaucoup y croyaient. Le jeune homme pensa alors qu'il était naturel qu'un bruit en créé un autre. Peut-être que tout était parti d'un témoignage qui, à un moment ou un autre, a fini par être déformé.

La jeune fille semblait voir ça d'une toute autre façon :
« - J'ai déjà entendu ces rumeurs, mais j'ai passé tellement d'heures dans le parc que je doute qu'elles puissent être vraies. » lança-t-elle avec un petit sourire en coin avant d'ajouter en ricanant ; « Un grand jeune homme comme toi est donc effrayé par d'éventuels lycéens se baladant avec leurs draps sur la tête ? C'est mignon tout plein ! »

Le concerné fronça les sourcils :
« ...Hein ? Non, loin de là ! » s'exclama-t-il, « Je disais ça pour toi... » fit-il en regardant ailleurs.

Lui, avoir peur ? Jamais. Et encore moins de soi-disant esprits, que seuls les paranoïaques avaient l'impression de voir. Quelque part, la voir aussi sûre d'elle sur l'absurdité de la chose lui faisait réfuter davantage la possibilité de croire en la véracité de ces rumeurs. Il croyait en ce qu'il voyait, pas en ce qu'il entendait. S'il souhaitait se rendre au parc, c'était pour envisager de vérifier si les dires des témoins étaient fondés ou non. Avec un peu de recul, tout le monde pouvait penser qu'il était saugrenu d'y croire, puisqu'à ce jour, aucune preuve n'avait été présentée, du moins selon River. Apparemment, la demoiselle se faisait de fausses idées à son sujet ! Ou bien, elle le taquinait simplement ? Quoiqu'il en soit, le brun serait un peu consterné, pas énervé. Un air légèrement renfrogné au visage, il passa une main derrière sa nuque tout en gardant son regard rivé ailleurs.

La belle demoiselle semblait insinuer qu'une -ou des- piètre personne était à l'origine de tout ça. River connota qu'un air un peu provocateur figurait sur son visage. Il pensait à une explication plus scientifique, admettant état physique des témoins; la fatigue, le stress, voire l'alcool(...) et état des lieux; nuages de poussières, endroit mal éclairé... Malgré tout, se prononcer maintenant reviendrait à tirer des conclusions hâtives.

River crut voir quelque chose courir sur le bras de la jeune fille. Et il n'avait pas rêvé. Elle semblait être accompagnée d'un raton-laver... non, d'un écureuil plutôt agité. Il reflétait sans doute un peu le fort caractère de sa maîtresse, que le jeune homme eut plutôt du mal à cerner au premier abord. Les plus belles roses ont des épines comme le dit le proverbe. Quand il s'agissait de filles, le brun n'avait pas trop de mal à savoir à quel genre de personne il avait à faire. Et même s'ils se connaissait à peine, il se dit qu'elle devait avoir bon fond. Sans le quitter des yeux, elle déclara :

« - Du coup, toi, une nuit dans le parc, ça doit carrément te terroriser c'est ça ? »

River sourit en entendant cette réplique. Elle cherchait à le tester peut-être ? Soit, il décida de se prendre à son petit jeu :
« Je peux te montrer que non, puisque tu y tiens tant. » répondit-il en haussant les épaules, toujours un sourire au lèvres.

Son ton était légèrement arrogant. Comptait-il réellement passer la nuit dans le parc, comme elle semblait le défier ? Peut-être, ou peut-être pas, tout dépendrait. Il pensa qu'il aviserait le moment venu. En tous les cas, il avait de toute manière déjà prévu d'y faire un tour, même s'il s'attendait à ne rien y voir. Mains dans les poches, le jeune homme commença à se diriger vers le lieu dit hanté en ajoutant :

« Quant à toi, tu peux encore rentrer pendant qu'il en est encore temps. Tu vas prendre froid dans cette tenue tu sais... » lui faisait-il remarquer.

La nuit se rafraichissait vite, surtout en cette période de l'année : Il était peut-être un peu tôt pour faire une promenade nocturne en tee-shirt. De toute évidence, River savait éperdument que ses paroles étaient vaines, car la jeune fille ne se laisserait pas impressionner par la fraicheur du soir. De plus, il supposait qu'elle allait l'accompagner pour surveiller qu'il ne se défile pas. Advienne que pourra : Qu'elle vienne ou non ne changerait rien à ses choix. En outre, avoir de la compagnie féminine ne lui était pas déplaisant.

Le parc ne se situait qu'à quelques mètres de là où ils se situaient. On le voyait de loin, dans l'obscurité, avec ses grandes aires de jeu qui semblaient les appeler. Le brun entra à l'intérieur sans hésiter, faisant grincer la grille d'ouverture mal fermée qui se mouvait à cause du vent. Ce lieu de détente, plutôt apprécié des élèves de Rakishou, était plus grand qu'il n'en n'avait l'air. Un calme plat y régnait : il était une heure du matin. Seul le vent exécutait son chant sur le plateau, soulevant des nuages de poussières. Un faible éclairage permettait d'y voir un peu plus clair, même s'il s'éteignait par moments. Recouvert de zones d'ombres, on pouvait difficilement savoir ce qui pouvait se cacher à certains endroits. De nuit, le parc paraissait beaucoup plus sinistre.

Observant tout cela, River comprit mieux pourquoi cet endroit faisait courir autant de rumeurs. À cela s'ajoutait les évènements qui s'y étaient produits auparavant. Toutefois, cela ne l'effrayait pas. Au fond de lui, il trouva même cela plutôt amusant.

« Voyons par où on pourrait se poser... »

Donnant de la tête un peu partout, il chercha un endroit où il pourrait s'installer longuement, et où il trouverait bien quelque chose à faire pour tuer le temps. Il essaierait de rester éveillé. Selon lui, rien ne se passerait cette nuit. Du moins il en presque sûr. À 98%.
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MessageSujet: Re: « Un conseil : il n'est jamais bon de remuer les fantômes du passé. » [PV River Ayres ]   « Un conseil : il n'est jamais bon de remuer les fantômes du passé. » [PV River Ayres ] EmptyVen 29 Avr - 10:07

Les sourcils de mon interlocuteur se fronçant, je pars du principe que j'ai touché une corde sensible. Sûrement que oui, il serai effrayé par des esprits ou des draps sur pattes. Bon, après, je peux comprendre. Il y a des personnes comme ça qui ne sont pas plus courageuses, alors que d'autres sont sans limite. C'est amusant quand on y pense, cette différence de caractère qu'il peut y avoir d'un individu à l'autre. Mais ce qui est sûr, c'est que parmi toute cette masse d'humain aussi différent les uns que les autres, il n'y en avait que très peu qui m'intéressaient, qui éveillaient ma curiosité. Je n'irai pas jusqu'à dire que je le compte sur les doigts d'une ou deux mains, mais disons qu'ils se font rares. Pour l'instant, mon avis sur l'étudiant qui se tenait face à moi est neutre. Ouais, neutre, c'est ça. Il est pas positif, mais pas négatif non plus. Ce qui est, en soit, déjà un très bon début puisque dans cet école, de base, la majorité des élèves me désespèrent sans même avoir pris la peine de les connaître j'admets.

Il disait ça pour moi ? Comme c'est mignon, comme c'est attendrissant. Manque plus qu'il s'inquiète en me demandant si j'ai froid ce sera l'ultime combo. C'est pas que j'ai peur de rien, l'épisode "course poursuite devant un T-Rex nous ayant choisi comme amuse gueule" avec Shae me fait encore froid dans le dos pour être honnête. Mais les esprits ou les draps-sur-lycéens ne faisaient pas parti des choses qui me feraient détaler comme un lapin. Au contraire même. Je dois avouer que ces rumeurs avaient éveillé ma curiosité. Honnêtement, qui n'a jamais entendu parlé de ces légendes urbaines ? Entre les dames blanches, les BloodyMary et les esprits des toilettes, on m'en a raconté des vertes et des pas mûres concernant les fantômes. Alors évidemment, ma curiosité d'enfant faisant, j'adorerai savoir si oui où non ils existent.

Machin se revéille, il quitte son petit nid contre mon coeur pour se pointer au niveau de mon bras sûrement pour comprendre comment il est arrivé dehors et ce qu'il s'y passe avant de remonter rapidement sur mon épaule. Je lui lance un regard amusé. L'écureuil se frotte le bout du nez contre l'os de ma mâchoire avant de déguerpir dans le décolleté de mon t-shirt trop large. Bras croisés sous ma poitrine, l'animal se sert encore de ma position comme d'une branche sur laquelle se prélasser et ce petit contact chaud contre ma peau froide me fait sourire. Rapidement, je reporte mon regard dans celui du jeune homme et lui adresse un sourire moqueur en lui demandant si passer la soirée dans ce parc lui ferai peur.

Un sourire s'esquisse sur ses lèvres. Un peu de répartie dans ce bas monde, ça change quand même. C'est pas que j'ai pas l'habitude de ça, mais c'est qu'à force d'embêter des coeurs avec autant de défense qu'un CM2 me lançant " C'est celui qui l'dit, qui l'est !" en me tirant la langue, j'en aurai presque oublié les subtilités de l'ironie et de la répartie ! Lui semble un peu arrogant sur les bords, bien sûr de lui surtout. Je ricane, amusée par cette conversation. Il glisse ses mains dans ses poches et après un regard provocateur, il s'élance en direction du parc. Sparadrap sort la tête de sa cachette pour observer et couine en s'agitant. Si même lui s'y met. Alors j'emboite le pas de mon inconnu et marche à sa vitesse, tout deux en direction du parc soit disant hanté.

Alors qu'on vient de s'élancer, il me lance la réplique que je voyais venir gros comme la lune. Oui, en fait, il doit vraiment me prendre pour une petite chose fragile, c'est mignon à voir. Je risque de prendre froid d'après lui. Évidemment. Bon. Si je devais attraper un rhume à chaque fois que mon corps était en contact avec du froid, j'aurai investit dans des parts de marché chez Kleenex et dans les tubes mentholés qu'on se plante dans le nez pour le déboucher. Avec les années et avec mon pouvoir, peut-être aussi à force de me balader dans des tenues pas plus chaudes que ça, mon corps s'était complètement habitué à la fraicheur. Alors sa remarque m'arrache un sourire amusé, je lui lance un regard provocateur avec une bouille de petite fille niaise avant de m'adresser à lui.

« — Trop gentil de faire attention à la petite chose fragile que je suis. »

C'est trop tentant. Sans qu'il ne puisse remarquer la provenance, j'en profite pour libérer un air glacé en créant de la glace dans mes doigts, contre mon bras. Avec le petit vent qu'il y a à cette heure là, la brise se rafraîchit d'un coup de son côté et j'espère lui arracher un frisson. Eh, respect. Je suis gentille. J'ai aussi pensé à geler l'humidité sur laquelle nous marchons pour qu'il se rétame. Voyez que ma petite brise c'est encore super amicale, il se fait même pas mal. Ça lui apprendra à me considérer comme une pauvre petite femme fragile à protéger non mais oh.

J'hausse les épaules, gratte la tête de mon petit écureuil du bout des doigts alors que mes yeux errent d'un coin à l'autre du parc. On marche silencieusement quelques minutes, chacun occupé par ses pensées et sûrement les pupilles a la recherche du moindre mouvement qui pourrait paraître suspect. Le parc à cette heure là, faut avouer, peut être impressionnant. Dans le sens ou la brume se lève, que tout est silencieux, que le lac situé à quelques mètres à tendance à attirer les montres ou les animaux à la recherche d'un peu de fraicheur nocturne ou juste si l'on repense à tout ce qui a pu se passer dans cette zone là. L'académie se relève doucement d'un chaos sans nom, des blessés, des morts. Humains comme animaux ou monstres furent de la bataille et un tas de malchanceux y laissèrent leur vie. Ça commence déjà à remonter cette histoire, n'empêche que par endroit, on sent encore un côté dérangeant, il faut l'admettre.

Après, c'est loin de me déranger. Ça donne, certes, un côté un peu glauque à l'endroit mais au moins ça évite d'être dérangée quand j'ai envie de dormir ici tranquillement, de me planquer ou de m'isoler en paix. Faut dire qu'en générale, quand je me pointe ici, je suis absorbée par mes pensées, par ma musique ou par mes croquis et tête en l'air comme je suis, une dizaine d'esprits peuvent bien venir danser en ribambelle autour de moi que je pourrais arriver à ne pas les remarquer. Vous moquez pas, ça m'est déjà arrivé de ne pas remarquer l'absence ou la présence de mon ancienne colocataire alors qu'elle me parlait ou m'annonçait qu'elle s'en allait.

C'est la voix de mon inconnu qui me ramène la réalité alors que Sparadrap le détaille de la tête aux pieds. Il doit se demander s'il a quelque chose à grignoter ou si lui même ne serai pas un gros truc à grignoter. Estomac sur pattes. Par contre, le jeune homme marque un point, trouver un endroit où se poser est une bonne idée. C'est pas que je n'aime pas marcher, mais s'associer tranquillement sous ce ciel étoilé, nourriture, plaid et compagnie amusante, ça me plait bien comme option. Mon regard balaie l'horizon rapidement et s'arrête sur la frontière entre le parc et le lac. En se posant là bas, on aura aussi bien une vie sur le parc, assez dégagé à cet endroit, que sur le lac. Je pointe du doigt la zone qui attire mon attention et lance un regard à mon interlocuteur.

« —Là ? Entre le Parc et le Lac ? Dans la possibilité où des fantômes ou des lycéens drapés se pointent vraiment dans le parc, je pense que notre présence en pleins milieux de ce dernier ne serai pas la meilleure idée. Autant se mettre dans un coin pour observer. »

Je m'élance dans la direction annoncée et en quelques pas rapides, on arrive sur la zone désignée. Comme prévu, la vue sur le parc est bonne. Un vieil arbre nous dissimule légèrement et peut éventuellement nous servir pour s'y appuyer. D'un geste rapide, j'enlève mon sac de mon épaule et le pose sur ma cuisse que je relève légèrement pour me servir d'appuis. Je fouille. C'est un petit bordel dedans, c'est vrai, les crayons se battent pour avoir de la place entre les sucreries et les chips mais bon. D'une main j'extirpe le plaid noir avant de le lancer en direction de mon inconnu à qui il faudra quand même que je pense à demander le nom.

« — Tu risquerais de te salir sinon. » Un sourire amusé aux lèvres et un regard moqueur.

Plaid posé, petit coin installé, je me laisse tomber sur le sol. Les jambes tendues, le dos appuyé sur le tronc de l'arbre, je tire sur mon sac pour le ramener vers moi avant de l'ouvrir et d'observer la nourriture qui trône dedans. Je lève les yeux en direction de mon acolyte de la nuit avec un regard enfantin c'est vrai.

« — Tiens, si t'as faim ! D'habitude je partage pas, mais t'as trouvé une idée cool pour occuper cette soirée qui s'annonçait longue ! »
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River Ayres

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MessageSujet: Re: « Un conseil : il n'est jamais bon de remuer les fantômes du passé. » [PV River Ayres ]   « Un conseil : il n'est jamais bon de remuer les fantômes du passé. » [PV River Ayres ] EmptySam 30 Avr - 22:24

Bien qu'il eut prévu que la nuit serait fraîche, River ne s'attendait pas à ce que les températures chutent aussi vite. Une brise anormalement glaciale avait soufflé, lui arrachant un petit frisson qu'il ignora aussitôt. La bienveillance légèrement ironique -et peut-être aussi un peu machiste-, qu'il eut à l'égard de son acolyte sembla l'amuser. La fille aux iris bleutés lui répondit avec un air faussement niais, s'ensuivit des remerciements simulés qu'elle adressa avec sarcasme. Le brun répliqua un sourire en coin par un haussement d'épaules qui semblait dire "Que veux-tu.". D'un côté, il était tout à fait sincère; elle risquait vite d'attraper froid dans une tenue aussi courte. Actuellement, lui regrettait d'avoir laissé sa veste, qu'il revoyait accrochée au dossier de la chaise de son bureau. Cette jeune fille n'avait vraiment -sans mauvais jeu de mot- pas froid aux yeux.

Au parc, tout demeura silencieux. Tout devrait se passer pour le mieux; le duo n'aurait qu'à tranquillement attendre à tête reposée quelque part. La seule chose que River trouvait dérangeant était le temps, particulièrement venteux cette nuit. Non pas à cause du froid, mais à cause de la poussière qui s'envolait dans leurs yeux. C'était sa vocation qui parlait : Un tireur avait horreur d'avoir la vue brouillée. Tandis qu'il chercha -tant bien que mal- le lieu approprié, la jeune fille dirigea du doigt son regard qui s'arrêta sur la frontière entre le lac et le parc :

« —Là ? Entre le Parc et le Lac ? Dans la possibilité où des fantômes ou des lycéens drapés se pointent vraiment dans le parc, je pense que notre présence en pleins milieux de ce dernier ne serai pas la meilleure idée. Autant se mettre dans un coin pour observer. » déclara-t-elle.

« Bonne idée. » répondit-il simplement.

Elle semblait vraiment y croire dur comme fer à ses lycéens drapés ! Quoiqu'il en soit, elle n'avait pas tort. L'endroit était bien placé pour observer sans être repérés par d’éventuels farceurs, ou des surveillants insomniaques. Passant à côté de lui, l'étudiante le devança et se rendit au lieu indiqué, par quelques pas rapides. Il lui emboîta le pas, et la rejoignit en train de déplier ses affaires au pied d'un vieil arbre. River put apercevoir tout son matériel en désordre, qui montrait bien qu'elle prévoyait de passer un certain temps à l'extérieur. Il regarda autour de lui : On avait bel et bien une vue d'ensemble sur le parc, bien étendue. De l'autre côté, on ne voyait que le lac, qui de nuit, ressemblait à une vaste étendue noire. Le brun constata de plus belle que c'était bien pensé de la part de son acolyte. Il se tourna vers celle-ci, et réceptionna malgré lui -un peu surpris- un plaid noir qu'elle suggérait d'étendre sur le sol, en déclarant avec un air moqueur :

« — Tu risquerais de te salir sinon. »

Ses lèvres s'étirèrent à l'entente de cette remarque, tandis qu'il lui adressa un rapide clin d’œil :
« Trop gentille de faire attention à la petite chose insouciante que je suis. » la reprit-il pour la titiller un peu, par amusement.

Sur ces mots, il étala le bout de tissu sur l'herbe un peu humectée, et le duo put s'installer tranquillement. River sentait que cette nuit allait lui être sympathique. Il avait vraiment envie d'en connaître un peu plus sur celle qui l'accompagnait. Peut-être fallait-il commencer par le nom, avant toute chose ? La dite personne extirpa quelques sachets de milles gâteries avant de lui en proposer, un regard plutôt enfantin :

« — Tiens, si t'as faim ! D'habitude je partage pas, mais t'as trouvé une idée cool pour occuper cette soirée qui s'annonçait longue ! »

« Ah, oui pourquoi pas..! » il attrapa ce qu'elle lui tendit et ajouta posément « Merci. Au fait, tu peux m'appeler River, River Ayres. »

Dans la foulée certes, il s'était présenté, mais avait intentionnellement omis de lui donner sa classe. Il pensa alors qu'elle en ferait de même. En vue du contexte actuel à Rakishou, il préférait largement éviter d'alimenter des tensions inutiles dues au camp auquel ils appartenaient tout les deux. Fixant le parc de loin, adossé au tronc d'arbre à côté de la demoiselle, il grignota par moments tout en appréciant sa compagnie. En posant ses yeux sur elle, il remarqua encore cette petite boule de poils, qui lui avait frôlé la jambe quand il marchait, tout à l'heure. Il avait peut-être faim ? River se contenta de l'attraper par la peau du cou, avant de lui faire des petites grattouilles sur le ventre :

« Il mange les confiseries ton petit animal ? »

Du bout des doigts, il agitait un gâteau au dessus de la tête de l'animal, sans demander d'autorisation. Le brun pensa alors qu'il détenait peut-être des pouvoirs particuliers, malgré son petit air inoffensif. Puis, il laissa l'écureuil tranquille, qu'il avait déjà assez importuné. Jetant de nouveau un regard sur le parc et sa grande roue, il ne vit rien. Pas de tâches blanchâtres traversant le parc, pas de balançoire s'agitant anormalement toute seule, ni même de silhouette dans les cabines de la grande roue... normalement. Il s'avachit alors légèrement, croyant de plus en plus au fait que toutes ces rumeurs soient complètement fausses. Malgré tout, il trouvait cela presque dommage, et un peu contrariant. Il ne vit rien du côté du lac non plus.

« Tu restes si souvent que ça ici, en pleine nuit ? » demanda-t-il, la voix basse.

Malgré les apparences, sa question cachait des sous-entendus. Elle qui semblait être inscrite à Rakishou depuis un certain temps -puisqu'elle disait venir souvent au parc-, devait sans doute savoir ce qui avait pu se passer ici, même ses histoires les plus sombres...

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Mischa Hopkins

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MessageSujet: Re: « Un conseil : il n'est jamais bon de remuer les fantômes du passé. » [PV River Ayres ]   « Un conseil : il n'est jamais bon de remuer les fantômes du passé. » [PV River Ayres ] EmptyDim 1 Mai - 18:20

Il réceptionne mon plaid non sans afficher sa surprise. En fait, j'ai l'impression que ma tête lui fait passer une série de test. Une petite Mischa est assise, jambes croisées, en tailleur jupe crayon et chemise, lunettes sur le nez et observe un à un les points d'une liste bien précise. Comme si chaque petite chose était une épreuve. S'il réussit, il grimpe d'un barreau dans mon estime, s'il se plante, il dégringole de plusieurs rangs et perd l'équilibre. Par contre, y a un stade où il ne pourra plus remonter, il sera catégoriser permis les boulets ou les lourds que je connais. Ma petite secrétaire intérieur se gratte la tête devant cette question : comment va t-il réagir à mon lancé de plaid ? Il se casse complètement la gueule s'il refuse en boudant, me refoulant la tâche que "je pourrais faire moi même". Il stagne au même barreau, voir il chute d'un seul, s'il l'étend sans rien dire comme un gentil et serviable petit coeur (qui m'insupporte souvent.). Il grimpe d'un ou de barreau avec une réaction qui arriverai à m'arracher un sourire.

Whah. Bingo. On est en présence d'un champion dites-moi. Ma secrétaire coche la petite case de réussite de l'épreuve alors que ses paroles me tirent un sourire en coin. Répondre à l'ironie par de l'ironie. C'est tellement plus agréable de passer du temps avec une personne vive d'esprit, qui ne se laisse pas faire et qui répond au tact au tact à des provocations. Je suis provocatrice de nature en fait. Alors j'ai tendance à très très vite me lasser des gens avec peu de caractère ou avec un caractère de dominé. J'adore qu'on me tienne tête pour être honnête même si sur le coup, si je suis en colère, je vous hurlerai dessus et risquerai de vous geler les deux pieds au sol pour vous envoyer un poing glacé dans la face. Mais bon, c'est les risques du métier.

Je tire la langue à mon inconnu pour toute réponse, alors que je m'installe sur la couverture, dos à l'arbre. Réaction enfantine c'est vrai, mais c'est une chose que je ne cache pas quand je suis à l'aise avec quelqu'un. Dès lors qu'une personne n'attire pas ma méfiance, j'ai tendance à ne plus faire attention et à laisser mes réactions premières faire surface. C'est à dire des regards de petite fille, tirer la langue, pencher la tête quand on me parle... On s'habitue quand on me connait. Et en général, ça devient bien vite un sujet de moquerie de la part de mes proches. Déjà que de base, physiquement, à cause de ma taille, j'ai l'air d'une enfant, alors encore plus quand un grand t-shirt aussi large cache mes formes. Mais bon, c'est pas comme si on était ici pour débattre de ma maturité non ? Certes j'ai une petite peluche avec moi dans mon sac, mais ça c'est un secret, personne n'est au courant. En général, personne n'approche mon sac de toute façon.

Le corps de mon acolyte de la nuit vient se poser à mes côtés, son épaule proche de la mienne. C'est le moment que choisi Machin pour gambader de mon décolleté jusqu'à mes jambes, observant celui qui était encore un inconnu pour lui. L'écureuil se grandit sur ses pattes arrières et jette des coups d'oeil en agitant sa petite truffe. Je le regarde d'un oeil bienveillant et d'un sourire, amusée de son comportement. Ce sont la voix basse du jeune homme qui me ramène à la réalité alors qu'il pioche dans mon sac quelque chose à manger.

Le moment des présentations. Pas bête, c'est vrai que lui attribuer un autre titre que "Inconnu" ou "Jeune homme" c'était pas de refus. Sinon, il se serai vu écoper des surnoms plus ridicules les uns que les autres comme mon animal de compagnie en faisait les frais. River Ayres ? Je souris, amusée. " Joyeux ann-River-s-Ayres" me vint immédiatement en tête. C'est nul, c'est pas drôle, c'est pas recherché et c'est même pas juste, n'empêche qu'il m'en fallait pas beaucoup pour me faire rire et encore moins à cette heure là maintenant que l'on approche une heure du matin. Un rapide duel se fait dans ma tête, lui lancer la vanne stupide ou non ? Les adversaires sont égaux, un duel sanglant s'ensuit.

« — Joyeux ann-River-s-Ayres en retard alors !» je me penche en avant comme pour saluer une foule. « Retrouvez Mischa Hopkins prochainement au Bataclan ! » j'ajoute en riant, amusée de ma propre blague.

Machin s'avance un peu plus vers River, curieux. Mes yeux passent du regard amusé du jeune homme à mon petit ventre sur pattes. Il fouille dans le paquet qu'il a attrapé et en tire un biscuit qu'il agite au dessus de la tête de la pauvre bête trop petite pour l'atteindre. Je souris, sourire en coin encore, amusée de voir mon petit écureuil se faire embêter par quelqu'un d'autre que moi. En général, je le planque en permanence contre moi, et puis il ne s'en plaint pas puisque je ne l'ai jamais vu chercher à gratter de l'affection chez qui que ce soit. Parfois, à la limite, l'animal s'amuse à mordiller les doigts ou les chemises de Shayne, mais ça s'arrête là. River me demande rapidement s'il peut nourrir le fauve, je hoche la tête sans vraiment répondre, de toute façon si Machin a faim, il viendra s'approprier de la nourriture. C'est pas que je suis tête en l'air, mais c'est que s'il ne s'agitait pour réclamer de la nourriture régulièrement, je serai du genre à oublier que ça se nourrit 3 fois par jours ce petit truc.

Le regard de Sparadrap semble apeurer quand il se fait soulever par la peau du coup, mais se rassure vite en attrapant le biscuit entre ses petites pattes. Complètement rassuré quand le doigt de River lui gratte encore le ventre. Le regard du jeune homme parcourt rapidement le parc alors que le mien observe mon petit animal de compagnie avant de filer observer les horizons. Je mâche un bonbon pioché dans un sachet fraichement ouvert alors que mes yeux vagabondent de coins en coins, à la recherche d'un éventuel mouvement suspect ou de quelque chose pour attirer mon attention. Rien. L'habituel silence, le même vent dans les mêmes arbres, la même épaisse brume.

Sa voix relance la conversation. Je remonte l'une de mes jambes alors que Machin s'est posé sur mon genoux, butin sucré entre les pâtes, a peine surpris d'être encore déplacé. Je pose mes yeux sur River et penche légèrement la tête sur le côté. De mon index, je fais toujours la bague sur ma main et réfléchis silencieusement à la réponse que je peux formuler. Si je restes souvent ici, en pleine nuit ? Je revois ma première soirée passée ici, mes premières soirées passées en compagnie de quelqu'un d'autre, Sasha ou Ruby. Je revois l'évènement, je me revois passer près de 24 heures complètes allongée ici dans la neige de l'hiver. Je me souviens aussi des soucis à l'académie, la résistance et le directeur, les monstres et les morts. C'est clair que pendant cette période de tension, on faisait profil bas et j'évitais de m'isoler ici, préférant les 4 murs de ma chambre pour éviter le danger.

« — Ça dépend des périodes. Quand tout est calme ou que tout s'apaise comme en ce moment, c'est agréable d'y passer du temps. C'est juste que y a des périodes où vaut mieux pas t'isoler comme ça. »

Réponse un peu évasive, c'est vrai, mais comme je ne sais pas depuis quand il est à Rakishou, je ne sais pas non plus s'il était présent lors de la période de retournement de l'académie. Alors s'il était déjà là, il doit bien savoir de quoi je parle, sinon, sûrement qu'il posera des questions. Mes yeux reprennent leur chemin dans le parc. Je zieute rapidement l'heure sur mon téléphone — 1h23 précisément et continue de parcourir l'endroit désert. Le vent levé provoque des bruits autour de nous, des sifflements, des feuilles qui bougent, des arbres qui grincent. Loin, à l'autre bout du parc, j'ai l'impression de voir des mouvements, mais rien de précis. Pas de quoi stopper la conversation ou nous faire passer en mode ninja, surtout si ce n'est que deux surveillants faisant leur ronde. Je prends quand même le soin d'avertir River en tapotant sa cuisse avec ma main avant de pointer du menton l'endroit qui a attiré mon attention.

« — Tu cherches jamais à être tranquille, seul dans ton coin toi ? »

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MessageSujet: Re: « Un conseil : il n'est jamais bon de remuer les fantômes du passé. » [PV River Ayres ]   « Un conseil : il n'est jamais bon de remuer les fantômes du passé. » [PV River Ayres ] EmptyJeu 5 Mai - 13:36

À l'entente de son nom, la jeune fille parut amusée, puis lança une vanne à River, qui lui était venue spontanément. Joyeux ann-River-s-Ayres hein ? Le concerné admettait en son for intérieur que le jeu de mots était passable, même s'il n'approuvait pas la blague. Tandis qu'elle riait en saluant une foule imaginaire, il la regardait d'un air un peu sceptique : Il ne trouva rien à rétorquer, mais ce n'était que partie remise. Cette demoiselle portait un bien joli nom; celui de Mischa Hopkins, sur lequel le brun ne trouva rien à redire. Ça ne faisait rien. Au moins, il sentait qu'elle lui était ouverte désormais, et cette idée seule le confortait dans ses impressions. Un sourire égayé -voire enfantin- lui seyait bien plus qu'un sourire narquois, et River se plut à la connaître davantage. Il avoua simplement, en serrant un peu les dents :

« Tss, je n'ai rien à dire pour ma défense. »

À côté de leur discussion plutôt joviale, le parc ne semblait plus aussi sinistre qu'au départ. Du moins, pour le moment. Avec cette brume, peut-être qu'un passant -qu'il soit prof, élève, surveillant ou autre- entendrait quelques bribes de leur conversation, et les prendrait pour des voix venant tout droit de l'au-delà qui sait. C'était ce genre de choses qui alimentaient des folklores et rumeurs aussi saugrenus les uns que les autres.

Lorsque le Trèfle demanda à Mischa si elle s'y rendait aussi souvent qu'elle le disait en pleine nuit, elle prit le temps de réfléchir quelques temps, d'un geste enfantin, puis répondit :

« — Ça dépend des périodes. Quand tout est calme ou que tout s'apaise comme en ce moment, c'est agréable d'y passer du temps. C'est juste que y a des périodes où vaut mieux pas t'isoler comme ça. »

River se contenta d'hocher la tête , avec recueillement. Il voyait sans doute ou elle voulait en venir. L'académie Rakishou en avait connu des vertes et des pas mûres, et ce depuis très longtemps. Tout le monde pouvait facilement avoir vent des évènements qui avait semé la crise au sein de l'établissement même. Même s'il n'était que nouvellement arrivé, le newbie comprenait ce que l'étudiante voulait dire. Ce qu'il comprenait moins en revanche, c'était ce qui se tramait entre la Résistance, Pandemonium, et ceux des plus hautes sphères de la hiérarchie académique. À ses yeux, leurs motivations demeuraient inexpliquées. Peut-être qu'il en apprendrait davantage par lui-même, au fil du temps. Pour l'heure, il préférait éviter de poser trop de questions à Mischa. Il avait remarqué qu'elle était restée assez évasive, et jugea donc qu'il était inutile d'insister.

Ses pensées furent vite percées par son acolyte, qui lui tapota la cuisse en désignant du menton un endroit du parc, tout en lui demandant s'il ne cherchait jamais à être tranquille. Il fut un peu surpris sur le coup, car il ne sut que répondre. Sa question suscitait quelques souvenirs, lointains ou tout récents. S'isoler permettait d'avoir les idées claires, et de méditer un peu. Donc, oui, il lui arrivait de temps à autre de rester à l'écart du groupe, rien que pour rêvasser. En outre, il n'était pas particulièrement sociable. D'ailleurs, n'était-ce pas ce qu'il se préparait à faire en s'aventurant en dehors de sa chambre ? Le brun se frotta la nuque, puis tourna la tête vers son acolyte :

« Si. C'est dans ces moments là qu'on se sent plus fidèle à soi-même. » répondit-il, en plaçant ses bras derrière la tête.

Bien sûr, il appréciait ces instants de répit et de retraite, mais n'en était pas épris pour autant. Actuellement, la compagnie de Mischa lui était plaisante. Ce moment n'aurait sans doute pas été le même sans elle. Dans le parc de détente, tout était toujours aussi calme. Rien n'avait bougé : C'en était presque décevant. Malgré la brume, la demoiselle au regard azuré semblait avoir aperçut quelque chose au loin, il y a quelques secondes. Il regarda, plissant les yeux : Des nuages de poussières qu'on aurait pu prendre pour une apparition de fantômes, s'élevaient vers le ciel. Son regard se posa ensuite sur une des lumières du parc, qui clignotait encore. Ce fut à cet instant précis que les lieux furent subitement plongés dans le noir. River fronça les sourcils, et plaça son index sur ses lèvres en se redressant d'un geste brusque :

« Chut ! Je crois qu'il y a quelqu'un... »

Des bruits de pas se firent entendre. Des pas lourds, lents, qui craquelaient sur le sol sableux. Ils semblaient être assez proches d'eux, mais où ? Avec cette brume, et surtout cette obscurité, il était bien difficile d'y voir clair. Parmi les ombres gigantesques de la grande roue, et autres attractions, peut-être y discerneraient-ils une silhouette humaine ?
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MessageSujet: Re: « Un conseil : il n'est jamais bon de remuer les fantômes du passé. » [PV River Ayres ]   « Un conseil : il n'est jamais bon de remuer les fantômes du passé. » [PV River Ayres ] EmptyMar 17 Mai - 10:09

River répond à la question que je viens de lui adresser alors que mes yeux errent dans la zone qui a attiré mon attention. Je hoche la tête, d'accord avec ce qu'il vient de dire. C'est vrai que c'est agréable de pouvoir se retrouver ou juste simplement de pouvoir s'entendre penser sans entendre qui que ce soit autour de nous. J'attrape une tablette de chocolat du bout des doigts et ouvre le plus discrètement possible l'emballage violet. Mon équipier de la soirée zieute la direction que je lui ai indiqué mais ne semble pas convaincu par une éventuelle présence humaine ou fantomatique. À regarder de plus près, j'hésite, mon coeur balance. Ça pourrait être des surveillants qui font leur ronde mais tout autant le vent qui s'engouffre dans des résidus de poussières et de choses cassés lors du bordel qu'il y a eut à l'académie. Faut dire que les bâtiments et les alentours étaient encore bien marqués par les évènements récents. Par-ci par là, des décombres s'entassaient, attendant des élèves en TIG pour se faire emporter dans une poubelle plus loin. On peut encore apercevoir des trous et des bosses de terre dans le parc qui fut autrefois une belle zone de pelouse bien entretenue. Donc peut-être que ce que j'ai vu n'est rien d'autre que de l'épaisse fumée souvenir de l'apocalypse traversée.

Le chocolat au lait fond sur ma langue et Machin grignote calmement son butin, lançant parfois des regards "trop-content-d'avoir-un-copain-qui-le-nourri" à River. À côté de moi justement, mon acolyte se penche en avant et semble pré-occuper par quelque chose à en voir ses sourcils se froncer et son air concentré. J'observe les traits de son visage, sur son front se dessine quelques rides creusées par son expression et par ses sourcils plissés, ses lèvres s'agitent parfois pour se pincer, parfois pour se relâcher alors que son regard semble s'agiter d'un point à un autre. Je scrute ces quelques détails jusqu'à ce que quelque chose d'autre attire mon attention.

En deux temps trois mouvements, Machin a laissé tombé son butin (j'ai bien vu un soupçon d'hésitation à faire demi tour pour le rattraper, mais bon, faut pas poussé machin dans les orties, son petit coeur doit battre à cent à l'heure à cause de cette frayeur.) pour venir se planquer contre mon coeur. Et pour cause, toutes les lumières du parc viennent de sauter. Le lampadaire qui clignotait sinistrement il y a encore quelques secondes s'est même éteint, accompagnant son geste théâtrale par un étrange bruit d'ampoule qui explose. Quel manque d'originalité, quel cliché absolu, lampadaire, ô compagnon de mes nuits d'exil dans le parc, tu me déçois.

Bon, mais du coup, hors un sursaut de surprise, l'idée de me retrouver dans le noir ne m'inquiète pas plus que ça en fait. Mes yeux s'acclimatent doucement à l'obscurité alors que je remarque que le visage de River s'est un peu plus froncé. Son index devant ses lèvres, il m'indique brusquement qu'il suppose qu'il y a quelqu'un dans les alentours. Ses yeux se déplacent rapidement d'un point à l'autre, je me retourne pour observer le parc.

Je ne vois rien. Juste le vent faisant danser des feuilles et s'envoler quelques nuages de fumées de poussières ou de sable. Parce que oui, le vent semble s'être levé. Ainsi que la brume semble s'être bien épaissi. Je ne discerne plus le coin qui avait attiré mon attention il y a quelques minutes à l'autre bout du parc. Pourtant, ce n'est pas ma vu qui me fait défaut. Je sens Bidule se blottir contre mon coeur, son ouïe fine a entendu avant moi ce que je viens seulement de remarquer. Des bruits de pas raisonnent dans le parc. D'abord lointain, s'en suit un long silence, et les pas semblent s'être rapprochés. Qui que ce soit, la personne ne semble ni pressée, ni très légère à en juger par la lourdeur et la lenteur de ses pas.

D'un geste lent et silencieux, je me redresse et me relève, me tenant penchée en avant pour observer entre les alentours. Je me relève de toute ma petite taille et essaie d'apercevoir l'origine des bruits. Vu le son que ça émet, le truc qui se balade à cette heure là ne doit pas être discret et j'ai du mal à croire qu'il sait se planquer. Les pas son réguliers et se rapprochent. J'arrive parfaitement à voir d'où vient le son, mais avec la brume et l'obscurité, pas moyen de comprendre. Je me retourne vers River et lui tend ma main pour qu'il puisse se relever. C'est pas que je le trouve gros et le juge maladroit, mais c'est que sa carcasse est quand même bien plus grande et bien plus lourde que la mienne alors si j'arrive à me lever discrètement, je ne parierai pas sur le fait qu'il y arrive à son tour. Et déjà que la chose semble marcher dans notre direction, si en plus on l'attire avec du bruit... Disons que j'aimerai éviter un sprint à cette heure là quoi.

Surtout que l'on ne sait pas ce que c'est. Enfin, entre nous, l'hypothèse que ce soit un fantôme me traverse l'esprit, évidemment, avec toutes ces rumeurs. Mais soyons honnête, la piste du lycéen casse couille, du pion qui fait sa ronde ou du monstre errant est tellement plus probable. Le bruit s'arrête, reprend, ralenti. J'échange un regard avec River et d'un geste du menton, pointe un chemin qui passe par le lac pour se diriger vers le parc d'attraction éphémère, installé maladroitement derrière le parc de l'académie. Maladroitement, parce qu'on est d'accord que c'est pas ni le moment ni l'endroit d'une petite fête de village vu l'apocalypse et les morts qu'il y'a eut ici. Mais soit. Le maire doit être un de ses fêlés frère de directeur.

Je me redresse sur la pointe des pieds, gagnant quelques pauvres centimètres, mais assez pour pouvoir m'approcher de l'oreille de River. Histoire d'éviter de parler à voix haute si déjà.

« — Prendre du recul pour voir le parc de loin est une idée non ? On pourra peut-être avoir une meilleure vue si on arrive à s'éloigner de cette épaisse brume... » Je chuchote doucement, les bruits de pas reprennent doucement, mais cette fois-ci, "Chose n°1" semble accompagnée. Des bruits de pas plus légers se font entendre, discrets.
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